Cette série est née d’un désir de ralentir, de contempler, de révéler. À travers la superposition exclusive de photographies de matières — bois, roches, tôles, plastiques, murs — je cherche à créer des espaces visuels où la lumière devient le véritable sujet. Elle ne se contente pas d’éclairer : elle dévoile, elle traverse, elle transforme.

Chaque image est une construction, une alchimie entre textures et transparences, où la matière devient langage. Ce travail ne vise pas à représenter le réel, mais à en extraire une essence, une atmosphère. Même les compositions les plus proches de la réalité semblent glisser vers une dimension intérieure, poétique, presque méditative.

Mon intention est de proposer une errance visuelle : flâner dans une forêt imaginaire, s’égarer dans un marais silencieux, longer des rochers sans nom, et toujours, laisser le regard se perdre dans une lumière qui apaise, qui élève. Ces paysages ne sont pas des lieux, mais des états. Ils invitent à ressentir plutôt qu’à comprendre.

La lumière est le dénominateur commun de cette série. Elle révèle la profondeur de l’Être, elle relie les matières entre elles, elle donne naissance à des atmosphères empreintes de beauté et de sérénité. Chaque œuvre devient alors une respiration, un fragment de silence, une trace de présence.

Ce travail est une exploration intime, une tentative de capter ce qui échappe, ce qui vibre sous la surface. Il s’inscrit dans une démarche contemplative, où la photographie devient un moyen de révéler l’invisible, de faire dialoguer le tangible et le spirituel.